Fatou Diome : "J’ai trop de respect pour l’Afrique pour accepter qu’elle soit à genoux."

On a regardé avec attention la nouvelle vidéo de RFI qui est disponible sur Youtube depuis le 7 septembre 2019 et on pense qu’elle pourrait capter l'intérêt de pas mal d'internautes…

Vous avez encore été très nombreux sur les réseaux sociaux ces dernières semaines à nous demander de vous partager des nouveaux contenus issus de la chaîne Youtube RFI, continuez à nous envoyer des messages ça nous fait très plaisir de savoir que nos contenus vous plaisent. Et c’est ainsi que nous avons pris la décision de vous partager en ce jour ce dernier contenu qui pourrait éveiller votre intérêt.

Vous commencez à en avoir l’habitude, à chaque nouvelle sortie de vidéo sur la chaîne Youtube de RFI, on essaye de vous la proposer dans les plus brefs délais sur notre site. Nous vous invitons à découvrir sans plus tarder la vidéo Fatou Diome : "J’ai trop de respect pour l’Afrique pour accepter qu’elle soit à genoux." en vous rendant sur le player juste ici !

La vidéo est actuellement en vogue sur le web et pourrait se retrouver au top dans les tendances de la plateforme de VOD de Google. Après son upload il y a à peine 30 minutes par la chaîne Youtube RFI, beaucoup d’internautes ont commencé à la regarder avec grand intérêt. C’est d’ailleurs souvent comme ça sur cette chaîne qui publie régulièrement des vidéos semblables à celle dont nous vous parlons aujourd’hui.

Vous rencontrez des soucis avec ce contenu ? Vous avez repéré une erreur dans la vidéo que vous souhaitez faire remonter au monteur ? Vous avez 2 grands moyens pour parler à un Youtuber, le moyen le plus commun est en utilisant l’adresse email qui est affiché sur sa chaîne Youtube (dans la partie “A propos”). Cependant, tous les youtubers n’ont pas forcément le temps de répondre à chacun d’entre vous, c’est pour cela que vous pouvez aussi essayez de les contacter sur leurs réseaux sociaux.

Nous espérons que vous avez apprécié cet article, et que la vidéo Fatou Diome : "J’ai trop de respect pour l’Afrique pour accepter qu’elle soit à genoux." a répondu à toutes vos attentes. Dans notre plateforme, vous pourrez trouver d’autres vidéos de RFI, jetez y un coup d'œil à l’occasion, c’est pratique et ça peut vous permettre de trouver des contenus que vous n’aviez jusqu'alors jamais vu encore sur le web !

Hâte de découvrir des nouveaux contenus en votre compagnie, à la prochaine sur Allo Trends !

À titre informatif, vous pouvez retrouver ci-dessous la description de la vidéo Fatou Diome : "J’ai trop de respect pour l’Afrique pour accepter qu’elle soit à genoux." publiée par la chaine Youtube RFI :

La célèbre auteure franco-sénégalaise Fatou Diome présente son dernier livre et nous parle d'elle... et du monde !
Un entretien mené par Sinatou Saka pour RFI.
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Je m’appelle Fatou Diome, je suis franco-sénégalaise et mon dernier livre s’appelle « Les Veilleurs de Sangomar ».
C’est une jeune femme qui a perdu l’amour de sa vie pendant la catastrophe maritime du Joola, au Sénégal, en 2002, et donc elle est recluse pendant quatre mois et dix jours pour son veuvage. Pendant ce temps-là, elle regarde sa petite fille, pense à son mari, écrit pour raconter leurs histoires et toutes ses révoltes quotidiennes.
---- Comme tous les livres, ça vient d’une réflexion lancinante… Je pensais à cette catastrophe, et plus j’y pensais, plus je réfléchissais au nombre incroyable de personnes touchées par cette catastrophe… Toutes ces personnes doivent continuer à vivre sans avoir trouvé de réponses à leurs questions.
Comment vit-on avec l’absence ? Comment survit-on au deuil de l’amour ? Quand on a aimé quelqu’un et qu’on a imaginé passer le reste de sa vie avec elle, et que cette personne-là disparait ?
Comment se relever ? À quoi s’accrocher ? Ce sont ces questions que ce livre essaie de traiter avec Coumba. L’exemple de cette catastrophe est un terrain de réflexion. C’est pareil pour les victimes d’attentats ou d’accidents d’avion. C’est la perte brutale d’un être cher. Comment on survit à cela ?
---- C’est le personnage de Coumba qui écrit. Elle écrit parce que les humains n’ont pas la patience d’écouter. Posez-vous la question, quand vous êtes vraiment triste. Vous pensez que les gens ont le temps d’écouter tout ce que vous avez à dire ? Au bout d’un certain temps, ils perdent l’attention. Un cahier, il a la patience d’écouter. Vous pouvez arrêter aujourd’hui et continuer demain. Il écoutera tout, le cahier. Il a une générosité de recevoir qui vous êtes, tel que vous êtes. Il ne vous mentira pas et il ne vous jugera pas non plus. Écrire, c’est essayer de comprendre justement l’existence. Écrire, c’est une manière d’assumer son existence. C’est une manière de tenir debout.
---- Je suis sérère et j’écris en langue française. J’ai grandi au Sénégal et, comme la majorité des Sénégalais, je comprends le wolof. Le français, le wolof et le sérère étaient dans mon environnement. Toutes ces langues cohabitent dans ma tête. Donc quand j’écris, c’est du matériau pour m’amuser entre les deux. Parfois, j’utilise un mot sérère pour son sens historique, sociologique ou religieux. Mais aussi dans ce livre, j’ai décidé de créer moi-même les prénoms de mes personnages, sauf quelques exceptions comme Bouba ou Coumba. Parce que les Sérère pratiquaient ce qu’on appelle l’anthroponymie. Quand un enfant naissait, on lui choisissait un prénom qu’on fabriquait avec un vœu. Par exemple, Jeegan : celui qui possède, ou celui qui ne sera jamais pauvre. Et cette manière de désigner ou de nommer le bébé en lui souhaitant quelque chose, j’ai voulu l’appliquer dans ce livre parce que c’était un rappel de ce côté poétique de la culture et de la langue sérère.
---- Être femme et être féministe, pour moi c’est un pléonasme. On est une femme, on milite pour les droits humains. Donc forcément, le féminisme, c’est une partie des droits humains. Je défends les droits humains. Je suis pour la liberté, le bien-être, la justice pour toutes les femmes et ce, où qu’elles soient. Nous avons le droit de vote en tant que femme. Aujourd’hui, nous avons le droit de détenir des comptes bancaires ; il faut savoir que cela n’a pas toujours été comme ça. Si nous pouvons avoir les libertés dont nous jouissons aujourd’hui, c’est parce qu’il y a des ainées qui se sont battues pour les défendre. La seule manière pour moi de les mériter, c’est de continuer à défendre ces acquis-là pour que les générations derrière nous puissent aussi en profiter.
--- J’ai ma vision de l’Afrique parce que je suis aussi africaine que les gens qui me font des critiques. Le sort de l’Afrique, ce n’est pas seulement une personne qui va réfléchir et créer ce devenir. C’est nous tous ensemble !
L’Afrique est une partie du monde. Et nous devons conquérir notre place de dignité à travers nos actions, ce que nous faisons et comment nous vivons en Afrique. Comme disait Wole Soyinka, le tigre ne proclame pas sa tigritude, il saute sur sa proie et la dévore.
J’ai beaucoup trop de respect pour l’Afrique pour accepter qu’elle soit à genoux.
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